La chouette chevêche vit dans un environnement composé d’une mosaïque de milieux : prairies, haies, vergers, cultures… le tout parsemé d’arbres creux et d’anciens bâtiments. Certaines chouettes vivent depuis plus de 40 ans parmi nous au rythme des générations successives, sur les mêmes sites, toujours aux cotés des hommes, dépendantes de leur gestion du territoire.
L’espèce, symbole d’une nature en bonne santé, est fragile. Elle bénéficie d’un nouveau programme de protection sur le Parc.

C’est la plus petite des chouettes, 20 cm de haut avec de grands yeux jaunes qui lui ont valu le surnom de Chouette aux yeux d’or.  Sur le Parc, on la trouve dans les grandes fermes isolées ou en périphérie des villages. Elle affectionne particulièrement les vergers, les haies et surtout les prairies pâturées par les chevaux ou les quelques moutons qui subsistent encore, car elle a besoin de beaucoup d’insectes pour nourrir ses petits au mois de mai. Surtout,  elle ne s’éloigne jamais à plus d’un kilomètre de sa nichée.

Pourquoi un plan de protection ?

Sur les 75 000 hectares de notre territoire, on estime le nombre de chouettes chevêches à une cinquantaine seulement. L’espèce est fragile.
Les fouines mangent les œufs et les petits résistent difficilement aux années trop humides. Les chevêches sont souvent victimes des cheminées qui n’ont pas de « chapeau », se noient dans les piscines et les abreuvoirs à chevaux, et beaucoup se font écraser par les automobiles. Certains produits chimiques utilisés ou encore les vermifuges pour chevaux se retrouvent dans les œufs qui n’écloront jamais.
Mais une des principales problématique semble être la pénurie de logement, car les arbres morts sont coupés et les bâtiments rénovés. Autant de facteurs qui, cumulés, peuvent mener à la disparition de l’espèce. C’est pourquoi le Parc a mis en place un programme de protection de la chouette chevêche, avec l’aide du Muséum National d’Histoires Naturelles mais aussi de nombreux habitants et bénévoles afin de les repérer, d’installer des nichoirs et de baguer les jeunes. Cela permet de suivre leurs déplacements et de comprendre leurs difficultés.

Réseaux de passionnés

Une solution au manque de logements existe, avec la mise en place de nichoirs : l’objectif est de doubler la population d’ici 5 ans par la pose d’au moins 100 nichoirs supplémentaires.
De plus, les actions proposées dans la Charte du Parc (notamment les chapitres « préservation des patrimoine », « urbanisme et architecture durables ») forment un programme global de protection.

Appel aux habitants du Gâtinais

Si vous vivez dans un environnement favorable à l’installation d’un nichoir à chevêche
ou que vous souhaitez participer à sa protection,
contactez Vincent Van de Bor,
Technicien des milieux naturels du Parc,
au 01 64 98 73 93.

La plaine de Bière